Nous entendons très souvent parler des “croyances limitantes”. Un peu à toutes les sauces d’ailleurs. De nombreuses personnes vivent avec ces croyances réductrices, les conditionnant à une “petite” vie. Que sont-elles ? Comment se créent-elles ? Apprenez à les identifier pour mieux les gérer.
Croyances limitantes, que sont-elles ?
Le Cœur Éléphant.
Nous connaissons, pour beaucoup d’entre nous, cette image de l’éléphant attaché à une corde pour lui éviter de s’échapper. Cette triste histoire est une véritable allégorie des croyances limitantes dont nous pouvons être les victimes.
Pour garder un éléphant captif, la cage n’est pas le meilleur des moyens. L’incroyable force de l’animal ferait céder les barreaux de sa prison. L’Homme voulant, comme à son habitude, soumettre la nature à s’adapter à lui, trouva donc une solution :
Il attacha une corde à la patte d’un éléphant encore bébé et la relia à un solide point d’ancrage. L’éléphanteau cherchera pendant plusieurs jours à se libérer de son entrave. Voyant qu’il se débat en vain, l’animal finira alors par se résigner et abdiquera…
Ce conditionnement s’installe donc progressivement dans l’esprit de l’animal. En grandissant, l’éléphant se convainc que la corde l’empêche de pouvoir s’évader et de vivre sa vie comme il l’entend. Il finit par penser qu’il est inutile de lutter. La corde accrochée à la patte du pachyderme suffit alors, à elle seule, à le conditionner à rester sur place.
Cette croyance limitante devient alors plus forte que l’éléphant…
Croyances limitantes collectives ?
Le sujet des croyances limitantes intéresse évidemment la psychologie de la performance. Une autre histoire, celle de Roger Bannister, illustre bien ce que l’on appelle “l’impuissance apprise” et qui porte aussi le nom de ce coureur : “L’effet Bannister”.
En 1954, il était impossible pour un coureur du Mile (1609m) de terminer sa course en moins de 4 minutes. Enfin, c’est ce que décrétaient les scientifiques de l’époque expliquant que l’être humain avait atteint ses limites. Physiologiquement, les médecins pensaient qu’il était impossible pour un coureur de passer sous la barre des 4 minutes sur une distance de 1 mile.
Lors des jeux olympiques d’Helsinki, Roger Bannister, coureur talentueux expérimente un échec. Le jeune étudiant en médecine finit au pied du podium lors de sa participation à la course pour le mile et sa déception est telle qu’il pense même à stopper sa carrière.
Deux ans plus tard, il se lance de nouveau sur cette course. Malgré sa déception, il s’est entrainé physiquement et mentalement afin de ne plus revivre cette souffrance. Le 6 mai 1954, malgré le froid, le sol humide et sa mauvaise expérience passée, Roger Bannister réalise un exploit puisqu’il devient recordman du monde et termine cette course de 1609m en 3 minutes 59.
“Ce n’est qu’une seconde de moins !” Me direz-vous. Il est vrai que ce n’est finalement pas grand chose lorsque l’on regarde un chronomètre.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’au-delà de cet exploit sportif, cette petit seconde qui a contredit la médecine a, dans le même temps, éveillé les consciences puisque 6 mois plus tard, 3 autres personnes battaient ce record. Après 2 ans, ils étaient 10 à passer sous la barre des 4 minutes et en 1965, Michel Jazy, un athlète Français, le bat également avec une chrono affichant 3’53”06. Aujourd’hui, le record du monde du Mile est détenu par Hicham El Guerrouj avec un temps de 3’43”13.
“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”
Mark Twain
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les croyances limitantes ont longtemps été un véritable frein à la performance. Les athlètes étaient conditionnés par une autorité qui les enfermait dans un schéma de pensée et ils étaient convaincus qu’ils en étaient incapables. Il a suffit d’une personne, d’une course, pour que les cordes attachées aux pieds des coureurs puissent rompre presque simultanément.
Nous avons, en moyenne 60 000 pensées par jour. Vous êtes la personne avec qui vous discutez le plus chaque jour. Prenez conscience de la puissance de vos pensées, vos réflexions et vos émotions. Elles sauront vous porter où au contraire vous entraver… ne les négligez pas.
3 outils pour vous débarrasser de vos croyances limitantes
1. Confiance en soi
Pour vaincre ses croyances limitantes, il est important de croire en ses capacités et ses ressources. La confiance en soi est donc élémentaire à la performance. Néanmoins, un excès de confiance peut-être contre productif. Il faut donc trouver un équilibre entre une confiance en soi trop faible ou trop forte afin d’optimiser la performance et ce, peu importe le domaine.
Gérer ce sentiment
Que vous ayez trop ou pas assez d’assurance, une introspection sera la première étape. Prenez conscience de vos forces ou, au contraire, dans quels moments s’exprime votre excès de confiance.
Ensuite, l’objectif sera de se focaliser sur les points sur lesquels vous pouvez progresser. Vous pourrez alors vous améliorer dans ces domaines et vous challenger.
Enfin, pour le cas du manque d’assurance, prenez conscience de vos progrès. Faites un bilan, voyez vos nouvelles compétences, elles vous apprendront à vous faire confiance.
2. Affirmation de soi
L’affirmation de soi concerne votre comportement envers autrui, votre posture dans la relation avec les autres.
Encore une fois, l’équilibre est important. Un déficit d’affirmation peut entraîner des difficultés d’intégration [et nous avons vu l’importance de ce sentiment dans notre e-book gratuit téléchargeable ici] et pourrait nuire au statut de leader, qu’il soit acquis ou convoité. Le surcroit d’affirmation n’est pas plus bénéfique puisqu’il entrainera ce même manque d’intégration, voire même un rejet catégorique du groupe.
Vous ne l’êtes pas ? Faites semblant !
En cas de déficit :
- Identifier une personne qui, selon vous à la bonne attitude vis à vis de l’affirmation de soi.
- Mimez cette personne, copiez son attitude, agissez comme elle.
En cas de surcroit :
- Prenez conscience de votre sur-affirmation.
- Une sur-affirmation est souvent liée à l’assurance. Travaillez votre confiance en vous, nous abordons ce sujet dans le paragraphe précédent.
3. Imagerie mentale
La visualisation est un excellent moyen de vaincre vos croyances limitantes. Que la scène soit réelle ou imaginée, les connexions neuronales sont quasiment identiques.
Lorsqu’une situation vous confronte à vos croyances limitantes, prenez 5 minutes pour vous. Isolez-vous si nécessaire, fermez les yeux, et imaginez vous la scène qui vous apeure. Imaginez-vous surmonter l’obstacle qui se dresse devant vous, imaginez-vous vainqueur.
De nombreux athlètes de haut niveau utilisent cet outil de préparation mentale pour apprendre une technique, réviser une course où surmonter une difficulté. Faites comme Roger Bannister, faites confiance à votre esprit et avancez
“Il y a des gens qui disent qu’ils peuvent ; d’autres qu’ils ne peuvent pas. En général, ils ont tous raison.”
Henry Ford
En conclusion
C’est le propre de l’humain que de penser, rien n’existe qui n’ait été pensé d’abord. Nous créons à notre insu des schémas de pensées négatifs et nous limitons les perspectives de notre vie.
Chacune de vos pensées influence votre mental, votre comportement et votre avenir. Ne laissez pas vos croyances limitantes prendre le dessus. Vous avez désormais tous les outils pour devenir plus fort qu’elles ne le seront jamais. Faites vous confiance, affirmez-vous et imaginez toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Avancez !
Rejoignez le Mouvement…
Merci pour cet article, c’est très intéressant. Ça donne envie d’approfondir le sujet et de travailler à dépasser ces croyances limitantes. Ça remet beaucoup de choses en question personnellement, notamment au niveau de mon travail avec les enfants car c’est un « phénomène » que je retrouve déjà chez certains élèves…
Effectivement, les enfants n’échappent pas à la règle.
Même si nous voulons le meilleurs pour eux, c’est souvent par l’éducation que nous créons ces croyances limitantes.
« Arrête de rêver… », « Ne sois pas trop comme ça… »
Bien que nos intentions soient bienveillantes, certaines paroles nous conditionnent a vivre une petite vie…
Qu’il est fréquent de me dire « je n’y arriverai pas, c’est hors de portée… »
Merci pour cet article qui met bien évidence que nous sommes les maîtres de nos croyances et que nous nous limitons nous même dans notre vie. A méditer pour moi….
Oui et ces croyances se font souvent discrètes… Mais une fois que l’on en prend conscience le meilleur remède est l’action !