Tous les éléments de notre corps sont liés de façon plus ou moins importante et forme un tout. De ce fait, ils agissent ou interagissent ensemble, et les actions des uns ont des répercussions sur les autres. Voyons comment les automassages avec matériel peuvent jouer un rôle important dans le bon fonctionnement de notre corps.
Que sont les automassages ?
Les automassages, comme le nom l’indique, sont des massages réalisés sur soi-même. Ces derniers peuvent être pratiqués sur différentes parties du corps, à mains nues ou avec divers objets prévus à cet effet. L’intérêt premier des automassages est la détente et le relâchement. Comme il s’agit d’une pratique effectuée sur soi par soi-même, nous pouvons doser l’intensité ainsi que la durée.
Afin de comprendre le processus d’interaction des automassages sur notre corps lorsqu’ils sont réalisés avec certains outils, voyons quelques notions de base.

Une histoire de fascias
Notre corps est constitué de plusieurs couches appelées tissus. La peau, aussi nommée le tissu épithéliale, recouvre l’intégralité du corps ainsi que les autres sortes de tissus desquels nous sommes composés.
Ceux qui nous intéressent dans l’usage des automassages sont les fascias, qui sont aussi désignés sous le nom de tissus conjonctifs. À l’origine, ils sont très souples, à la texture gélatineuse et peuvent supporter de grosses contraintes sans être endommagés. Aussi, ils possèdent un grand nombre de récepteurs à la douleur et au mouvement. Les fascias jouent un rôle crucial dans le fonctionnement du corps. Entre autre, ils absorbent et transmettent les actions mécaniques, et permettent la communication hormonale et électrique.
Les fascias sont composés de protéines (collagène et élastine) et d’un assemblage complexe appelé matrice extra-cellulaire (eau, protéoglycanes et glycosaminoglycanes). Ces derniers enveloppent la majorité des structures de notre corps, à savoir les os, les organes, les muscles, etc… Ils dissocient ces structures et les connectent également les unes aux autres. Concrètement, les fascias sont fondamentaux à notre construction et notre maintien corporel. Sans eux, nous ne pourrions pas nous tenir debout.
La pratique régulière d’automassages va optimiser le bon fonctionnement du système myofascial qui est composé des ligaments, des fascias, des muscles et des tendons. Toutefois, lorsque les fascias sont en mauvaise santé, ceci engendre des « adhérences » qui peuvent entrainer différents maux (douleurs, crampes, etc…).
Afin de pouvoir bouger facilement et sans restriction, les techniques d’automassages sont employées pour améliorer de la santé de nos fascias.

À quoi servent les automassages ?
Certains types de stress sont imposés aux tissus et nuisent à la récupération de ces derniers. Mauvaise organisation de la pratique sportive (trop, pas assez ou de façon déséquilibré), opération, traumatisme, ou simplement mauvaises postures répétées… Ce sont autant de facteurs stress qui vont engendrer des restrictions de mouvement, des compensations, inflammations, douleurs…
Les effets de ces dysfonctionnements vont être l’apparition d’adhérences ou de points gâchette (trigger point : noeud sur une fibre musculaire).
Les automassages vont être utilisés afin de diminuer voir supprimer ces noeuds pour avoir un corps libre de ses mouvements et totalement efficient. L’objectif de cette pratique peut être de relâcher les tensions, diminuer les douleurs mais également d’obtenir un corps plus souple et détendu.
Quels sont les avantages des automassages ?
Les automassages ont différents bénéfices lorsqu’ils sont pratiqués régulièrement. Évidemment, cette pratique est un outil et ne doit pas être considérée comme une solution en soi. Lorsqu’ils sont couplés à d’autres techniques et organisés judicieusement avec vos autres activités physiques, ils permettent d’obtenir un maximum de bienfaits.
Les vertus des automassages
Les automassages vont avoir plusieurs effets positifs sur le corps. Tout d’abord, nous allons chercher à détendre les muscles. Ceci va engendrer un relâchement des tensions musculaires mais également un soulagement des douleurs corporelles.
Aussi, la diminution d’adhérences permettra une meilleur récupération ainsi qu’une réduction du risque de blessure. Les automassages vont provoquer une augmentation localisée du débit sanguin et ainsi améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Sur le bas du corps, ceci peut favoriser la réduction de la cellulite et des sensations de jambes lourdes.
La réalisation d’automassages va nous reconnecter à nous-même et nous demander d’être attentif à nos sensations. De ce fait, pour pouvoir bénéficier pleinement des bienfaits, le contrôle de la respiration est important car il va entraîner un état de relaxation et ainsi nous aider à diminuer notre niveau de stress.
Certaines pratiques d’automassage peuvent également préparer les muscles et tissus environnant à l’effort et favoriser le réveil musculaire. Toutefois, il est important de préciser que s’ils sont réalisés avant une séance de sport, ils ne remplacent pas un bon échauffement.
À la portée de tous…
Outre ce qui a été cité précédemment, il est intéressant de soulever que cette technique est facilement réalisable, nécessite peu de place et d’engagement financier. En effet, les outils, une fois acquis, peuvent être utilisés à votre guise, sans aucune aide, à votre propre initiative. De plus, le matériel permet un travail en profondeur et vous donne notamment l’occasion de travailler sur des parties du corps difficilement accessibles (comme le dos par exemple).
N’oubliez pas que parfois ce sont les investissements les plus simples qui sont les plus bénéfiques. Accordez-vous du temps pour votre santé et votre bien-être et votre corps vous le rendra.
Les automassages en pratique
Comment les utiliser ?
Plusieurs types d’automassages peuvent être effectués et ceux-ci à divers moments. En effet, l’avantage réside dans le fait que nous pouvons gérer la vitesse ainsi que l’intensité de la pratique et également l’adapter à nos ressentis ainsi qu’à notre emploi du temps.
Les manipulations avec un rythme rapide et une contrainte légère à modérée vont élever la température musculaire et favoriser la circulation sanguine. Ces automassages sont généralement utilisés en activation à froid le matin ou avant un entraînement.
Des automassages avec des mouvements plutôt lents, profonds et intenses pourront être intégrés sur une session dédiée, après un entrainement ou encore, plus spécifiquement, lors de douleur que nous souhaitons diminuer.
Le but des automassages va induire la façon et le moment de la journée où ils seront effectués. Néanmoins, il est judicieux d’essayer différentes techniques et outils mais également de varier les automassages.
Avec quoi réaliser des automassages ?
Voici la présentation des outils les plus répandus dans les pratiques d’automassages.
La canne de massage
Sur la photo ci-contre se trouve une canne de massage, avec laquelle peuvent être pratiqués des automassages glissés tractés. La grande partie droite pourra être utilisée sur des muscles longs comme le quadriceps. Les petites barres droites seront utilisées sur les parties plus fines comme l’avant bras. Les boules visibles sur la canne pourront être employées sur des muscles plus petits ou pour cibler davantage. L’arrondie quant-à lui va faciliter l’accès pour les automassages à l’arrière du corps.

La balle de massage
Là encore plusieurs designs existent. Lisse, simple ou double, hérissé plus ou moins épais, chaque style à son intérêt. Les picots vont permettre de travailler sur les capteurs cutanés alors que les balles de Lacrosse vont agir de façon plus ciblée. Vous n’en avez pas ? Vous pouvez la remplacer par une balle de tennis, ou une avec un calibre plus ou moins similaire, voire un peu plus rigide.
Bâton de massage
Semblable à un rouleau à pâtisserie, la partie centrale peut être lisse, dentelée ou hérissée et de différentes formes. Le bâton permet de gérer plus facilement la pression exercée ainsi que la vitesse des automassages.

Le rouleau de massage
Il peut être plus ou moins lisse, de taille et de densité variable. Le choix du rouleau est propre à chacun en fonction des besoins. Si vous optez pour des automassages plutôt « doux », un rouleau en mousse lisse sera plus confortable. Un rouleau à mousse dure et structurée sera lui mieux adapté pour des automassages plus intenses.
Pour son usage, nous allons nous placer sur le rouleau et réaliser des mouvements lents dans plusieurs directions afin de le faire rouler sur la ou les parties du corps à masser. L’angle de travail peut être modifié, des mobilisations et rotations peuvent être réalisées, et c’est le poids réparti sur l’outil qui va induire l’intensité.
Les automassages peuvent être plus ou moins désagréables en fonction de la partie du corps travaillée ainsi que de la raideur de celle-ci. Toutefois, même si l’automassage est inconfortable, il doit rester indolore et nous permettre de relâcher les muscles. Alors comme on dit « il faut souffrir pour être beau » mais surtout pour garder un corps en bonne santé. Prenez soin de vous et de vos fascias et n’hésitez pas à partager vos expériences ou vos questions en commentaire.
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Très intéressant, j’ai découvert la canne de massage, je ne savais pas qu’un tel outil existait …
Personnellement je pratique l’auto massage surtout à l’apparition de douleur au niveau du dos ou pour détendre le psoas et la zone du bassin/fessier. Ce n’est pas agréable du tout mais ça soulage bien si on ne s’y prend pas trop tard !
En effet la canne de massage est peu connue mais très utile dans la pratique. C’est une bonne chose de faire régulièrement des automassages et c’est aussi très bénéfique de les utiliser avant l’apparition de gènes ou de douleurs. Ils peuvent être intégrés progressivement dans tes habitudes afin de pouvoir augmenter la fréquence plus facilement.
Merci pour cet article très intéressant! Je vais très sérieusement envisager d’instaurer ces conseils ds mon quotidien.
Super, je suis vraiment ravie que ça puisse t’inspirer dans ta pratique. N’hésite pas si tu as besoin de conseils ou si tu as des questions 😉